Quand Nicolas est parti sans se retourner en mai dernier, tous les membres de l'UMP se sont sentis un peu orphelins... Avant de se ressaisir dans la seconde suivante et de préparer leur campagne pour la présidence de l'UMP.
S'en sont suivis six mois de petites phrases, de médiatisation de querelles internes, de ralliements, de trahisons, etc. Ça n'a pas toujours été d'une beauté à couper le souffle, mais c'est la dure loi des campagnes électorales.
Finalement, dimanche dernier, les militants ont voté, les candidats ont gagné et... Ah non, pardon, les deux candidats ne pouvaient pas gagner tous les deux, alors il y a eu recomptage et victoire sur le fil de Jean-François Copé.
Après ces six mois âpres et cette conclusion sans gloire, c'est le moment des petites phrases assassines et des guéguerres larvées. Ce qui m'énerve.
Je dis donc aux militants UMP et, surtout, à leurs chefs : allez-y franchement ! Roulez-vous dans la boue, cognez-vous, déchirez-vous, faites-vous mal, insultez-vous carrément ! Pas de demie-mesure, crevez l'abcès une bonne fois pour toutes !
C'est le bon moment, tout le monde est fatigué et à vif. En plus, le gouvernement s'enfonce tout seul, il n'a pas besoin d'une opposition au taquet. Même le Président y met du sien et finit de détruire les illusions de ceux qui ont cru en lui !
Après l'orage, tout le monde se sentira beaucoup mieux, le ciel sera éclairci, vous pourrez vous lêcher les plaies réciproquement en ronronnant de ce bonheur retrouvé.
Je n'ai qu'une seule exigence : faites-le derrière les murs, rien dans les médias ! Le linge sale se lave uniquement en famille.
[Disclaimer : cet article a été écrit avant que n'éclate la crise à l'UMP. Par suite d'un problème technique, il est donc publié bien après le début du psycho-drame. Je remercie l'UMP de confirmer mes prévisions. Et uniquement de cela.]